L’autopsie médico-scientifique a pour objectif d’établir ou de préciser la cause du décès, de documenter les mécanismes physiopathologiques en jeu et d’assurer la corrélation clinico‑pathologique. Elle contribue à l’évaluation de la qualité des soins, à l’amélioration des pratiques ainsi qu’à l’enseignement et à la recherche.
Anatomopathologie
L’anatomopathologie est un maillon essentiel du diagnostic médical et a pour mission d'établir un diagnostic précis à partir de différents types de prélèvements : frottis, ponctions cytologiques, biopsies endoscopiques ou encore pièces opératoires. Son domaine d'application couvre l’ensemble des organes et des systèmes et englobe des pathologies variées : infections, inflammations, tumeurs bénignes ou malignes.
Les échantillons reçus sont examinés selon une approche structurée, d’abord à l’œil nu (examen macroscopique), puis au microscope après préparation de lames histologiques.
L’ensemble de ces activités est encadré par un système qualité conforme à la norme ISO 15189, garantissant la rigueur des processus et la qualité des résultats, dans un esprit de collaboration avec les cliniciens.

Comment est posé un diagnostic en anatomopathologie?
Le diagnostic en anatomopathologie repose sur l’analyse de cellules (cytologie) ou de tissus (histopathologie) issus de biopsies, de ponctions ou d’interventions chirurgicales.
Les échantillons sont fixés dès leur prélèvement dans une solution de formol 4%, puis traités au laboratoire (mise en cassettes, inclusion en paraffine, coupes fines, coloration).
Les lames obtenues sont examinées au microscope.
Le médecin pathologiste étudie les structures cellulaires pour identifier les lésions et poser un diagnostic.
Selon les besoins diagnostiques, des techniques complémentaires peuvent être mises en œuvre comme l’immunohistochimie (détection de protéines spécifiques à l’aide d’anticorps), la microscopie électronique, la cytogénétique (FISH) ou différentes techniques de séquençage.
Les outils de séquençage ou de FISH permettent, notamment, la détection d’anomalies génétiques impliquées dans certains cancers et apportent une dimension supplémentaire au diagnostic, avec une intégration étroite entre les départements d’anatomopathologie, de génétique humaine et de biologie moléculaire et cellulaire.
A la fin, le médecin pathologiste rédige un rapport diagnostique transmis au médecin demandeur.